Nous sommes au au regret de vous informer de l’annulation du salon "La BD s'invite à Rueil" qui devait avoir lieu le samedi 7 mars.

Pour cette année 2020 sous le signe de la bande dessinée, la 11ème édition du festival "La BD s'invite à Rueil" propose une carte blanche à Jérémie Moreau (Penss et les plis du monde, La sage de Grimr, Le singe de Hartlepool, Tempête au haras,...).

Des auteurs et illustrateurs seront présents pour des séances de dédicaces samedi 7 mars de 10h à 13h et de 15h à 18h.

Tout au long de la journée la médiathèque célébrera le 9ème Art avec des ateliers, des expositions, des animations et des rencontres.

La fantasy dans la bande dessinée occidentale

On peut considérer Little Nemo in Slumberland (1905-1913) de Winsor McCay comme l'une des premières BD de fantasy : Nemo voyage dans le pays des rêves, où il rencontre le roi Morphée et sa fille, la Princesse. Popeye (1929) contient un élément de fantasy en la personne de Haggy, la sorcière des mers, mère de Brutus. En 1937, Prince Vaillant présente une longue épopée dans un cadre inspiré de la légende arthurienne.



En France, certaines séries parues dans Spirou à partir des années 1950 relèvent de la fantasy pour la jeunesse. Citons par exemple L'Épervier bleu, Hultrasson le Viking, ou encore Johan et Pirlouit de Peyo, lancée en 1958, qui se déroule dans un Moyen Âge de fantasy et où les fameux Schtroumpfs font leur première apparition en 1958. Astérix (1959) correspond à la définition du genre, puisqu'une composante de merveilleux est présente via la potion magique de Panoramix, mais la série ne se réclame pas du genre et on la range plutôt parmi les bandes dessinées historiques, malgré les nombreuses libertés prises avec l'Histoire. En 1977, la série Thorgal de Jean Van Hamme et de Grzegorz Rosinski, dont les premières histoires paraissent dans Tintin en 1979, lance véritablement le genre dans la bande dessinée francophone, toujours sans être étiquetée en tant que fantasy (elle mêle en effet des éléments de fantasy et de science-fiction). Elle devient au fil du temps une valeur sûre du genre, avec un univers mêlant mythologie nordique et références historiques au haut Moyen Âge. Quelques années plus tard, Rosinski et Van Hamme réalisent ensemble une histoire autonome tout aussi frappante avec Le Grand Pouvoir du Chninkel, une étrange relecture du Nouveau Testament dans un univers de fantasy, publiée d'abord par épisodes dans la revue (À SUIVRE) à partir de 1986 puis deux ans plus tard en album.


La Quête de l'oiseau du temps, dont le premier cycle, dessiné par Loisel sur un scénario de Le Tendre, est publiée en épisodes dans la revue Imagine en 1975, puis paraît en albums entre 1983 et 1987 : elle devient également un classique du genre, et fait connaître Loisel. Celui-ci se lance en 1990 dans Peter Pan, une adaptation de Barrie, œuvre de longue haleine puisque le sixième et dernier tome paraît en 2004. Légendes des Contrées Oubliées, de Chevalier et Ségur, paraît entre 1987 et 1992 et connaît une adaptation en jeu de rôle. Clairement identifiée comme de l'heroic fantasy et publiée entre 1994 et 2000, la série Lanfeust de Troy rencontre un vif succès : l'univers de Troy est ensuite décliné en plusieurs autres séries et adapté à divers supports. La bonne santé de la bande dessinée en France permet la multiplication des albums et des séries originales, donnant lieu à d'autres succès, comme Donjon de Lewis Trondheim et Joann Sfar, autre série de fantasy humoristique lancée en 1998, ou De cape et de crocs d'Ayroles et Masbou, lancée en 1995, série de fantasy animalière truffée de références à la littérature classique.